Sauvons l’Europe : 20 ans au service de l’europrogressisme

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L’Europe est-elle en danger ?

La question peut être posée à l’heure où, au sein même de l’Union, les voix eurosceptiques de tous bords et celles, délibérément europhobes, des extrêmes droites européennes se font de plus en plus audibles, que ce soit dans les différents Etats depuis les scrutins nationaux qui s’y sont déroulés ces dernières années ou dans l’Assemblée européenne elle-même depuis celui de juin dernier ; à l’heure aussi où le continent européen, qui s’était quelque peu endormi sur la conviction que plus jamais le fléau de la guerre ne le toucherait, se trouve de nouveau confronté aux assauts impérialistes du voisin russe ; à l’heure enfin où la nouvelle donne américaine, ajoutée à la montée en puissance du géant chinois, fait peser sur l’économie et sur la stabilité démocratique de l’union une lourde inquiétude.

L’Europe, en tout cas la construction européenne telle que nous la connaissons et à laquelle nous sommes attachés, est aujourd’hui en danger comme elle l’était il y a vingt ans, au printemps 2005, à l’issue du rejet par référendum en France et aux Pays-Bas du projet de Constitution européenne.

C’est justement au lendemain de cette défaite, particulièrement mal vécue par ceux des Européens qui restaient convaincus de la nécessité de poursuivre et consolider une construction européenne prometteuse de démocratie et de progrès social, qu’a été créé le mouvement Sauvons l’Europe à la suite d’un appel du philosophe Joël Roman et de l’avocat socialiste Jean-Pierre Mignard publié dans le Nouvel Observateur. Un appel qui avait recueilli alors 5.000 signatures parmi lesquelles celles de responsables politiques, syndicaux, associatifs, et d’intellectuels de la gauche pro-européenne.

Sauvons l’Europe se définit, en effet,  comme « une association pro-européenne et progressiste qui s’engage dans la construction d’une Europe à vocation sociale et soucieuse du développement humain, espace démocratique et des droits de l’Homme, acteur écologique dans le concert mondial ». Un projet politique que l’on peut qualifier de « social-démocrate » puisqu’il « vise à soutenir l’émergence d’une coalition europrogressiste s’appuyant sur la société civile et les forces syndicales ».

Depuis 20 ans donc, Sauvons l’Europe mène activement le combat « pour une Europe démocratique et solidaire ». L’association, présidée par Arthur Colinn, réunit aujourd’hui 50.000 personnes et 600 donateurs réguliers qui en garantissent l’indépendance financière, en France et dans 12 pays européens. Le 9 mai 2021, Sauvons l’Europe a rejoint le Pacte du Pouvoir de vivre initié deux ans plus tôt, notamment par Laurent Berger alors secrétaire général de la CFDT et président de la Confédération européenne des syndicats (CES).

Sauvons l’Europe est à l’origine de propositions pour améliorer le fonctionnement de l’UE et revendique d’ailleurs un certain nombre de résultats au cours de ces deux décennies. Mais son action consiste essentiellement dans la publication d’articles et de prises de position sur sa plateforme www.sauvonsleurope.eu. Parmi les articles consacrés à l’actualité signalons celui qui a pour titre Pour exister, l’Union européenne doit devenir urgemment un Etat, ceux consacrés aux orientations de la nouvelle Commission européenne ou à la présidence polonaise du Conseil de l’UE et, tout récemment, celui intitulé D’un Munich à l’autre.

Notons enfin, que lors de ses vœux pour l’année 2025, SLE a proposé un Quiz européen distrayant mais solide auquel vous pourrez accéder à l’adresse suivante : https://www.sauvonsleurope.eu/notre-quiz-pour-lancer-2025-sous-un-angle-europeen/.