Prix Charlemagne : Ursula von der Leyen lauréate 2025

© EC – Audiovisual Service – European Union, 2025 – Dati Bendo

Le Prix international Charlemagne, décerné pour la première fois il y a 75 ans[1], est devenu le prix le plus ancien et le plus prestigieux récompensant des personnalités ou des institutions qui défendent les valeurs européennes et ont contribué de manière exceptionnelle à l’Europe et à l’unité européenne. Konrad Adenauer, Winston Churchill, Robert Schuman et Jacques Delors notamment en ont été lauréats.
Attribué au début de l’année par la ville allemande d’Aix-la-Chapelle, il est décerné chaque année dans cette ville, ancienne capitale de l’empereur à la barbe fleurie, au cours d’une cérémonie organisée traditionnellement le jour de l’Ascension.
En 2025, c’est la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a reçu cette distinction dans la salle de couronnement de l’hôtel de ville d’Aix-la-Chapelle.
Le comité directeur de la Société pour l’attribution du Prix Charlemagne international a rendu hommage à la présidente de la Commission européenne pour ses mérites, dans une période particulièrement difficile, en faveur de l’unité des États membres, de la lutte contre la pandémie ; il a par ailleurs souligné ses efforts pour assurer la cohésion des Etats membres en matière de défense ainsi que l’impulsion donnée au Pacte vert.
Parmi les personnalités présentes, le roi Felipe VI d’Espagne et Friedrich Merz notamment, ont rendu hommage au travail de Mme von der Leyen. Le chancelier fédéral a déclaré qu’à l’international elle a su porter la voix de l’Europe et faire valoir les intérêts de l’Union européenne, de ses 450 millions d’habitants et du plus grand marché intérieur du monde.

La lauréate a ensuite pris la parole pour rappeler que l’Europe doit toujours apprendre des leçons du passé. Elle a plaidé pour ce que doit être le grand projet européen, la construction d’une Europe indépendante pour laquelle elle a décliné les grandes priorités : la nécessité de se doter de moyens de défense, la place prépondérante qui doit être accordée à la compétitivité et à l’innovation ainsi que le renforcement de la démocratie dans l’Union et l’accueil de nouveaux Etats membres.

Elle a déclaré en conclusion : « Nous sommes tous les fiers enfants de nos nations respectives. Mais nos racines ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. […] Cette empathie, cette solidarité, cette culture, c’est ce qui nous définit en tant qu’Européens. C’est ce qui me permet d’aborder l’avenir de l’Union avec détermination et optimisme. C’est l’héritage que nous devons transmettre à nos enfants. Car ceux qui nous ont précédés nous ont confié une Union. Mais c’est à nous d’en faire notre Europe indépendante. ».


[1] Le premier titulaire fut, en 1950, le penseur et homme politique Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur du mouvement Paneurope.