FEDER en LIMOUSIN, un fonds toujours ouvert à de multiples projets

© Ferme de Beauregard

D’un côté le centre de loisirs d’Uzurat à Limoges, de l’autre la Ferme de Beauregard à Saint-Priest-sous-Aixe : rien de commun a priori entre ces deux structures de Haute-Vienne si ce n’est l’appui qui leur a été apporté par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) au titre du développement économique, social et environnemental des régions[1].

Le Centre de loisirs d’Uzurat a ouvert ses portes en septembre 2025. Il permet d’accueillir jusqu’à 200 enfants les mercredis et pendant les vacances scolaires sur un espace de 3 000 m² totalement dédié à l’animation et aux loisirs.
Force et originalité du projet : une structure entièrement pensée et réalisée dans une logique écoresponsable, s’appuyant sur l’utilisation de matériaux biosourcés (ossature bois, isolation en paille), d’éléments de réemploi (parquet, menuiseries…) et sur une gestion optimisée des ressources (énergie solaire, récupération des eaux pluviales).
L’ensemble a en effet été conçu pour en minimiser l’impact environnemental. On a respecté les arbres existants, valorisé les continuités écologiques et favorisé le confort d’été grâce à une végétalisation renforcée.

Le projet a été labellisé Bâtiment Durable Nouvelle-Aquitaine, une première dans sa catégorie sur le territoire limousin et il a obtenu une aide du FEDER de 52.500 euros.

Si, au regard du coût global du projet et des autres financements acquis[2], ce montant peut paraitre pour le moins symbolique, il n’en marque pas moins pour la ville de Limoges la reconnaissance par l’Europe de ses efforts en termes de développement durable et de proposition de services de qualité.

La Ferme de Beauregard est, quant à elle, bien connue des Limousins pour ses produits de bouche[3]. C’est une entreprise familiale, lancée il y a plus de vingt ans, qui privilégie les circuits courts et la vente directe et son activité n’a cessé de se développer. Le site a ainsi connu deux premiers agrandissements en 2016 et 2018. Mais il a fallu procéder à un nouveau pour répondre à l’accroissement de la demande et renforcer le caractère ergonomique de son outil de production. Le projet, réfléchi sur plus de trois ans, vient d’aboutir à la mise en service de 1.100 m² supplémentaires pour un coût de 2,5 millions d’euros.
Appuyée par les services de la Région, sa réalisation a bénéficié d’une aide du FEDER représentant 40 % du coût de son volet production.  Aide jugée déterminante, complétée par un financement de 30.000 euros de la communauté de communes Val-de-Vienne pour son volet social (bureaux, salles de repos et de réunion …) et une aide de 7.000 euros de la Mutualité sociale agricole (MSA) pour l’achat de nouvelles machines plus efficientes en matière de santé et de sécurité au travail.
Labellisée « haute qualité environnementale » (HVE) la Ferme de Beauregard répond, elle aussi, aux enjeux de la transition écologique : mode de production, valorisation systématique des déchets, autoconsommation électrique grâce aux panneaux solaires.

Contribuer à une Europe des régions plus verte et plus résiliente constitue un des éléments clés des aides du FEDER en Nouvelle Aquitaine, renforçant ainsi la dynamique « Néo Terra »[4] lancée en 2019 par la Région dans la mise en place de ses politiques publiques.


[1] Le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) est un outil de la politique de cohésion européenne qui vise à réduire les écarts entre les régions européennes. Pour arriver à atteindre cet objectif, la France dispose de 9,1 milliards d’euros, dont 740 millions pour la Région Nouvelle-Aquitaine pour la période 2021-2027. Il intervient sur 4 thématiques : l’’innovation et la compétitivité ; le numérique ; la transition écologique et énergétique ; le développement des territoires.

[2] Budget global 7,4 millions d’euros. Financements Etat : 866.543 euros, Département 551.025 euros, CAF 480.000 euros, le reste à la charge de la Ville.

[3] La Ferme de Beauregard est spécialisée en production de foies gras et de transformation du canard, de plats cuisinés et de produits frais en vente directe. 

[4] Depuis 2019, la Région s’est engagée dans une évolution ambitieuse de ses politiques publiques à travers « Néo Terra ». En plaçant les transitions environnementales et sociales au cœur des enjeux régionaux, cette feuille de route propose de contribuer à un monde plus vert, durable et solidaire. Conséquence : pour garantir la cohérence entre les dépenses publiques et ces objectifs de transition, les financements de la Région sont soumis à des critères environnementaux, économiques et sociaux.