Charles Michel, Président du Conseil européen

Charles Michel – © EC- Service audiovisuel

Élu le 2 juillet 2019 Président du Conseil européen par les dirigeants de l’UE, Charles Michel[1] a pris ses fonctions le 1er décembre 2019.

Charles Michel, né en 1975 à Namur, en Belgique, suit les traces de son père, Louis Michel, figure de proue du Mouvement réformateur (MR) qui fut ministre belge des affaires étrangères de 1999 à 2004 et Commissaire européen à la recherche puis au développement dans la Commission Barroso.

Après des études de droit à l’université de Bruxelles, Charles Michel devient avocat dans la capitale, mais plonge très tôt dans le bain politique. Son ascension y est fulgurante : élu député fédéral en 1999, il devient Ministre wallon des affaires intérieures et de la fonction publique en 2000, puis Ministre fédéral de la coopération au développement en 2007. Porte-parole du Mouvement réformateur de 2004 à 2011, il préside le parti de 2011 à 2014. Entre 2006 et 2014, la fonction de bourgmestre de Wawre, une petite ville proche de Bruxelles, le rapproche des préoccupations de la population. En octobre 2014, après les élections fédérales, il devient Premier ministre du Royaume de Belgique.

Ses qualités de rassembleur, de faiseur de compromis (en maintenant au pouvoir une coalition de chrétiens démocrates et de régionalistes flamands), ajoutées à un volontarisme et à un réalisme très forts, ont contribué à cette progression rapide.

Charles Michel reconnaît avoir été sensibilisé aux valeurs de l’Europe par sa participation, en 1998, au programme Erasmus à Amsterdam, aux Pays-Bas. Depuis, il est animé d’une conviction européenne sincère.

Il fait partie de la jeune génération des leaders pro-européens, aux côtés d’Emmanuel Macron et du Luxembourgeois Xavier Bettel. Charles Michel, « adoubé » par Angela Merkel, doit pour beaucoup sa nomination au Président français qui a proposé sa candidature à la présidence du Conseil européen face à la Bulgare Kristalina Georgieva, soutenue par le PPE.

Le 1er décembre 2019, il succède à Donald Tusk en poste depuis 2014 (réélu le 30 mars 2017), pour un mandat de deux ans et demi, renouvelable une fois.

Sa mission s’annonce complexe dans une UE ébranlée par le Brexit et la montée du populisme. Charles Michel souhaite, en priorité, instaurer du respect et de la compréhension entre les dirigeants, les Etats membres, les institutions européennes. Ses qualités de négociateur pourraient rendre la fonction de président plus diplomatique et moins politique qu’elle a été sous D. Tusk.

Il se veut « l’homme du bon sens, du pragmatisme, de la bonne volonté ».

Sources :

 


[1] Rien à voir avec la rue Charles Michels à Limoges, où se trouve la Maison du peuple, à la mémoire du syndicaliste né le 06/03/1903 à Paris, parlementaire communiste en 1936.

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