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Le 23 juin 2016, les Britanniques décident démocratiquement par un peuple fortement mobilisé (72 % de participation) et de façon net avec 52 %, de quitter l’Union européenne. Cette décision démocratique n’est pas vraiment une surprise car les 43 années du mariage du Royaume-Uni et de l’Union européenne furent plutôt tempétueuses. La raison de ces tempêtes est souvent liée au fait que le pays ne cesse d’affirmer sa singularité car effectivement les Britanniques n’ont jamais partagé le rêve européen, pour eux le projet européen est un projet économique et seulement économique et avec eux l’union politique est exclue et le maintien de la souveraineté a l’intérieur et à l’extérieur est non négociable.

On ne compte plus les rejets britanniques vis-à-vis des grandes décisions prisent par l’Union européenne comme le rejet de l’intégration politique avec en 1985 le refus de Schengen puis en 1992 le refus de l’euro mais également le rejet de toutes règlementations sociales en 1989 de la charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs mais encore en 2012 avec le refus du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance…

Les ressorts principaux qui ont joué chez les électeurs brexiteurs c’est d’abord la tentation isolationniste à base de souverainisme et de rejet de l’immigration mais aussi la tentation mondialiste nourrie par la nostalgie de la puissance impériale assise sur le Commonwealth. Ces deux idées butent sur le même obstacle, le projet européen. Un des slogans de la campagne pour le Brexit résume très bien le propos « Goodbye Europe, hello the world ! »

Avec le départ du Royaume-Uni, l’Union subit une perte de puissance incontestable car elle perd 66 millions d’habitants (soit 13% de la population européenne) mais elle perd également 15 % de son PIB et aussi 5 % de sa superficie.