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L’Italie a de nombreuses spécificités dont le fait qu’effectivement c’est le grand pays méditerranéen de la rive européenne qui met l’Europe à quelque 150 km des côtes tunisiennes faisant de l’Italie un pont entre l’Europe et l’Afrique.

Le tourisme balnéaire est bien évidemment très développé mais le tourisme culturel joue également un rôle important en Italie car c’est une des destinations majeures du tourisme culturel mondial dû notamment au fait que c’est un peu la capitale culturelle de l’Europe avec son passé prestigieux qu’est celui de l’Empire romain qui nous impose un musée à ciel ouvert dans presque chaque ville d’Italie.

En 1950,  l’Italie décide de participer à la construction européenne pour retrouver une certaine légitimité en jouant un rôle international et consolider les institutions de sa république. Elle est effectivement très active tout au long du projet européen que constitue l’Union européenne mais en Italie en 2020 on peut dire qu’une certaine lassitude européenne règne dans l’opinion publique.

Effectivement, le sentiment européen faibli peu à peu depuis deux décennies  (81% en faveur de l’UE en 2001 puis seulement 37% en 2019). Ce sentiment vient de plusieurs choses dont, pour commencer, le passage a l’euro puis ensuite la crise de 2008 qui se traduit par plusieurs années de récessions et de chômage notamment pour les jeunes en Italie mais la cause principale de cette europhobie c’est la question des migrants qui affluent en Italie depuis 2013. En raison du règlement de Dublin qui oblige le pays d’accueil à traiter le dossier des personnes arrivées sur son sol mais aussi du manque de solidarité des États membres de l’arrière dont la France, l’opinion publique italienne s’est senti  abandonnée.

L’Italie reste le 3ème pays le plus peuplé mais également la 3éme économie la plus forte de l’UE. L’Union européenne a donc besoin de l’Italie et Mme Merkel le sait très bien.