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Benjamin, 25 ans, a effectué une année Erasmus à Aarhus (Danemark) en 2012-2013.

J’avais toujours rêvé d’étudier les Vikings et la période médiévale scandinave. Quand j’ai commencé mes études de licence en Histoire à l’université de Limoges, je rêvais alors d’une carrière universitaire mais l’idée d’aller en réaliser une partie à l’étranger ne m’était pas venue spécialement à l’esprit. Quand j’ai terminé ma licence et qu’il m’est apparu naturel de poursuivre en Master de recherches historiques, j’ai alors commencé à penser à ce voyage dans le Nord. J’en ai parlé au professeur qui devint mon directeur de maîtrise, lequel a rendu possible ce séjour d’études à l’université danoise d’Aarhus (Århus en danois). Il a facilité les démarches entre le centre d’échanges universitaire de Limoges et son homologue danois, ce qui m’a permis d’être accepté dans le programme d’échanges interuniversitaire d’études Erasmus.

Les démarches furent rapidement éclaircies par les intervenants du centre international de la faculté qui s’occupèrent d’encadrer, au travers de réunions d’informations, les différentes phases du processus aboutissant à mon départ et à la délivrance des aides à la mobilité. Côté pédagogique, mon professeur a veillé à m’enseigner les rouages de la recherche historique afin que je sois parfaitement formé pour travailler en autonomie au Danemark, c’était un accord entre nous. D’autre part, j’ai accéléré ma formation en anglais en prenant chaque semaine des heures de conversation au centre de langues de la faculté en plus de mes cours d’anglais obligatoires, l’ensemble de mes cours à Aarhus étant naturellement sélectionnés en anglais. Le choix des cours sur le catalogue en ligne de l’université fut un réel moment de plaisir : je pouvais prendre des matières qui me faisaient rêver de longue date et totalement inaccessibles pour moi en France (archéologie scandinave, religion et mythologie Viking…). J’attendais de cette année de Master 2 à la fois la découverte, l’aventure et de nouvelles connaissances qui me permettraient de savoir comment poursuivre ensuite mon parcours universitaire et professionnel. Ce serait donc un euphémisme de dire que j’en attendais beaucoup !

A mon arrivée à Århus, le centre m’avait attribué un studio universitaire avec cuisine partagée par tout un étage, en banlieue sud de la ville. Les formalités d’entrée furent relativement simples et l’université m’avait désigné une tutrice, danoise, ce qui a amplement facilité les choses même si je maîtrisais encore trop peu l’anglais. L’installation s’est donc faite facilement, même si le loyer constituait une charge relativement lourde (le Danemark est un pays cher, même comparé à la France), j’ai pu bénéficier des aides régionales et de la bourse Erasmus en plus de ma bourse sur critères sociaux, un soutien familial m’a permis de vivre correctement au Danemark mais était totalement indispensable.

L’intégration dans l’université elle-même fut totalement encadrée : les étudiants internationaux bénéficiaient d’une semaine complète d’intégration, c’était l’occasion de découvrir le département où l’on allait travailler, ses collègues de promotion mais aussi les autres internationaux. En quelques jours, l’anglais devenait déjà plus facile et même si la tendance fait qu’on va d’abord vers ses homologues français, on rencontre aussi des étudiants de partout à travers le monde. En ce sens, Erasmus est une chance inégalée de s’ouvrir au monde entier. À côté de mes cours qui se tenaient dans des conditions idéales, avec des promotions à effectifs réduits, du matériel pointu et performant et une équipe pédagogique compétente et agréable, j’ai eu l’opportunité de voyager. Si j’ai commencé par visiter la péninsule et l’archipel danois et ai visité Copenhague, j’ai aussi profité des vacances universitaires pour faire un tour dans les trois pays baltes, en Finlande, en Suède et en Allemagne avant de m’envoler pour la Norvège pour clore cette année incroyable. Loin de nuire à mes études, les nombreuses soirées organisées toute l’année et ces voyages m’ont permis d’étendre mes réseaux personnels à l’ensemble du globe tout en réussissant mes études.

Le bilan de cette expérience ne souffre d’aucun bémol : tout a été une réussite et chaque défi relevé s’est soldé par une meilleure confiance en moi et mes capacités. J’ai appris l’anglais comme nulle part ailleurs et je suis maintenant capable de l’utiliser dans mon travail de guide-conférencier, j’ai mené à terme mon intérêt pour la période Viking et suis fier du mémoire que j’ai rédigé à ce sujet. Aujourd’hui encore cette expérience reste un jalon important de ma vie et m’a poussé à retourner à l’étranger, en stage cette fois, pendant quatre mois en Roumanie. La passion des rencontres et la curiosité ne doit se limiter à aucune barrière et j’encourage tous les jeunes qui en ont l’opportunité à réaliser ce type d’expérience, aucun livre, aucun cours, aucune photo ne peut remplacer cette chance.