chamaïl2Chamaïl est partie à Bruxelles (Belgique) via le programme Erasmus.

J’ai eu l’occasion au cours de ma deuxième année de formation infirmière de faire partie du premier projet ERASMUS organisé par mon établissement. Mon choix s’est porté sur la Belgique. Je devenais donc étudiante Erasmus du 16 mars au 5 juin. En amont, j’ai suivi la procédure de validité de mon projet en collaboration avec la directrice de l’établissement et le conseil régional du Limousin. J’ai réalisé un dossier en respectant plusieurs critères et eu un entretien pour présenter mes motivations ainsi que mon dossier.

Arrivée à Bruxelles, j’ai été accueillie très chaleureusement par ma famille. Mon séjour a commencé avec trois semaines d’immersion à la Haute École Léonard de Vinci « Parnasse-ISEI ». J’ai suivi les cours avec les deuxièmes années B, dans le groupe 23. J’étais donc souvent avec les mêmes élèves, j’ai découvert la structure et le programme infirmier. Au niveau des cours, chaque matière est séparée en modules et certaines d’entre-elles sont suivies avec les étudiantes sage-femme tel que le module pédiatrie, radiologie et techniques d’investigations ou encore sociologie-anthropologie. Lors des cours techniques, j’ai pu explorer différents protocoles de la Clinique Universitaire Saint-Luc et je me suis familiarisée avec le matériel. Les étudiants, les formateurs et la référente des ressources internationales de ce projet m’ont très bien accueillie, je suis devenue une réelle étudiante belge au sein de l’école. Je me suis adaptée à la dynamique du campus universitaire, l’ambiance était vraiment sympa !

Concernant les stages, j’ai passé 3 semaines dans un service de neurologie-néphrologie, 2 semaines avec la croix jaune et blanche de Bruxelles à domicile et 2 semaines à la maison médicale « Horizon » d’Anderlecht. J’ai eu l’occasion de travailler avec des infirmiers ayant eu une formation internationale (Portugal, Espagne, Italie, Angleterre), cela a été très enrichissant au quotidien, ils ont partagé avec moi leurs expériences et nous avons échangé sur les différences des programmes pédagogiques de notre profession. De plus, j’ai découvert plusieurs cultures, j’ai dû m’adapter à plusieurs situations en respectant leurs croyances, leurs habitudes de vie, leurs demandes… Je savais qu’en allant en Belgique, il n’y aurait pas la barrière de la langue, cependant j’ai dû solliciter l’anglais, l’espagnol et l’arabe afin de communiquer avec de nombreux patients. Parfois, je me suis trouvée en difficulté avec des patients parlant d’autres langues.

Concernant la profession, il y a peu d’aides-soignants et plus d’infirmiers dans les services. En effet, l’infirmier en Belgique collecte toutes les informations lui-même et a tendance à réaliser tous les soins. En France, on délègue souvent les soins de confort et d’hygiène ainsi que la prise des paramètres vitaux et nous nous tenons informés des informations collectées par nos collègues. C’est une des différences que j’ai retenue lors de mon stage en service hospitalier mais cela se justifie aussi par le fait que l’aide-soignant n’a pas les mêmes champs de compétences, ni la même formation.

Lors de mon stage à domicile et à la maison médicale, j’ai été confrontée au paradoxe socio-économique de Bruxelles en passant d’un lieu de vie très précaire à un lieu de vie très aisé en changeant de rue. Je me suis réellement rendu compte qu’à l’hôpital tout le monde était pris en charge de la même manière, qu’importe le niveau socio-économique, mais que cela était différent à domicile. J’ai pris conscience du rôle de l’infirmière dans ses structures et cela m’a permis de m’interroger sur mon identité professionnelle. De plus, le stage en maison médicale a été très révélateur, j’ai retrouvé beaucoup de valeurs de la profession auxquelles je suis attachée.

Concernant la vie à Bruxelles, et l’immersion dans une capitale urbaine, ce fut juste GÉNIAL. J’ai fait des milliers de choses, on ne s’ennuie jamais. Au niveau culturel, c’est très riche ! J’ai fait de très belles rencontres et c’est aussi grâce à ces rencontres que mon séjour reste un très beau souvenir. Cette expérience a été très riche autant personnellement que professionnellement, si je devais le refaire, je n’hésiterais pas une seconde ! Pour conclure, je dirais qu’il faut encourager les étudiants en Institut de Formation en Soins Infirmiers à partir faire un stage à l’étranger. C’est un plus pour les étudiants, et dans la construction de l’identité professionnelle. Je vous sollicite fortement à le faire !