Michal Ritter
Michal Ritter

Sélim, 25 ans, est parti un an à Plzen* (République tchèque) avec le programme Erasmus.

Le choix de la destination a été le fruit du hasard. La République tchèque m’a été proposée lorsque j’étais en IUT à Limoges, parmi d’autres, moins « exotiques » comme l’Angleterre ou l’Espagne. Je ne connaissais pas du tout la République Tchèque et ça me paraissait l’opportunité idéale pour découvrir ce pays d’Europe Centrale. J’ai candidaté en envoyant mon CV au sein du Bureau des Relations Internationales qui m’a ensuite sélectionné après un entretien. Pour préparer mon séjour, je me suis renseigné auprès du bureau des RI, via des forums sur internet ou sur des sites officiels.

Avant mon départ, j’espérais découvrir de nouvelles personnes, la culture d’un autre pays et rencontrer des étudiants du monde entier. Quant au logement, je l’ai trouvé sur place, grâce à une connaissance de ma marraine Erasmus. Ayant utilisé ma bourse pour la mobilité internationale lors d’un stage précédent à l’étranger, j’ai malgré tout pu demander les bourses étudiantes du CROUS.

Une fois sur place, j’ai pu faire des rencontres et échanger au quotidien. J’ai d’ailleurs pu parler anglais, tchèque et espagnol. La République tchèque étant un pays situé au cœur de l’Europe, j’ai eu l’occasion de visiter tous les pays limitrophes. Notre promotion était bien épaulée par l’association étudiante Erasmus de Plzen, nous avons donc pu nous amuser, découvrir un pays via des soirées culturelles et évidemment faire la fête pendant une année scolaire, ce qui est parfait : un semestre est souvent trop court car il faut un certain temps pour s’adapter à son nouvel environnement.

Ce fut une expérience enrichissante qui m’a permis d’ouvrir mon esprit et de me rendre compte que malgré les différences culturelles, nous avons tant à découvrir et à échanger avec l’autre. Cette véritable aventure humaine est le symbole même de la paix. Je suis bilingue anglais aujourd’hui grâce à cette expérience où j’étudiais uniquement en anglais ou en tchèque et j’ai appris à vivre en autonomie et à être plus ouvert aux autres. Par la suite, j’ai eu la bougeotte et suis parti 6 mois en Australie. Maintenant je travaille, j’ai une situation qui a potentiellement un avenir de stabilité. Mais je suis heureux d’avoir eu cette expérience jeune qui me caractérise encore aujourd’hui.

Si je devais résumer, je dirais que c’était un séjour merveilleux dans le premier sens du terme, qui invite à la tolérance et à la camaraderie. Je ne sais pas vraiment ce que veut dire être européen au-delà d’être dans une position géographique précise, mais ce qui est sûr, c’est que j’ai arrêté d’étiqueter les gens, quelle que soit leur origine ou nationalité. Si ce sont les moyens financiers qui font hésiter, il faut persévérer, aller voir le CROUS régulièrement et ne pas hésiter à se renseigner auprès d’autres institutions comme le Conseil départemental ou la Mairie qui seront heureux de contribuer à ton projet étudiant. Ne pas avoir peur de l’inconnu, car on a souvent de bonnes surprises, et l’on rencontre la plupart du temps des gens curieux. Je ne pense pas que ce séjour soit forcément un atout du point de vue professionnel, notamment car ERASMUS devient de plus en plus banal (et tant mieux !) mais cette expérience a été humainement l’une des plus touchante de ma vie, un véritable chapitre de vie.

*Plzen est jumelée avec Limoges depuis 1987.