La dernière saison de Parlement est sortie. Dans la même ligne directrice que les deux précédentes, on y retrouve toujours un humour assez critique et qui ne manque pas de justesse, humour qui ressemble beaucoup à celui classique des films et séries françaises.
Cette troisième saison, tournée à Strasbourg et à Bruxelles, permet, au-delà du divertissement qu’elle propose, de comprendre encore un peu plus comment fonctionne le Parlement, et dans cette saison surtout, ses interactions avec la Commission européenne. La lecture de la série se fait quand même au 2ème degré, les nationalités comme les personnalités qui s’en raccrochent étant très caricaturées.
La série est toujours destinée à un vaste public, tout le monde peut comprendre l’humour ou l’histoire, et aussi l’apprécier et cela que l’on soit jeune ou âgé, pro-européen ou non. Le jeu d’acteur, la mise en scène, la direction artistique sont très plaisants et rendent la série captivante, par exemple les changements d’ambiance et la façon dont les « antagonistes » de la série sont filmés, ou comment les personnages, comme Samy, sont parfaitement filmés pour qu’on puisse ressentir leurs moments de gêne ou d’impuissance devant les évènements. On peut aussi souligner la qualité de la bande son de la série où la musique comme les silences sont bien orchestrés et en accord avec le scénario.
En tant que jeune volontaire en service civique à la Maison de l’Europe, j’ai beaucoup apprécié la série et sa façon critique de traiter le sujet de fonctionnement de l’UE. J’ai appris des choses et cette troisième saison surtout m’a permis de comprendre, plus dans les faits, comment fonctionnent les groupes politiques et tous les « acteurs » qui ont un rôle dans les prises de décisions de l’UE, toujours bien sûr avec la prise de recul adaptée.
Je ne peux que conseiller cette série, surtout aux néophytes de l’UE qui veulent en savoir plus sur son fonctionnement sans pour autant se prendre la tête, et je compte continuer à suivre cette série avec l’ultime saison dont le tournage a déjà commencé.
Sylvain LAROSE