L’Itinéraire européen des jardins historiques

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L’itinéraire européen des jardins historiques (IEJH) appartient au programme Itinéraires culturels[1] lancé par le Conseil de l’Europe en 1987 ; par un voyage à travers l’espace et le temps, l’itinéraire démontre comment le patrimoine des différents pays et cultures d’Europe représente un bien culturel commun.

Chaque itinéraire met en pratique les valeurs fondamentales du Conseil de l’Europe : droits de l’homme, démocratie culturelle, diversité et identité culturelles, dialogue, échange et enrichissement à travers les frontières et les époques.

L’IEJH propose la visite de jardins, héritage d’identité européenne et  mémoire de notre continent, qui racontent notre histoire commune. L’itinéraire rassemble des jardins conformes à la Charte de Florence de 1981[2] et à la définition du jardin historique « composition architecturale et végétale qui, du point de vue de l’histoire ou de l’art, présente un intérêt public ; comme tel, le jardin est considéré comme un monument ».

L’IEJH est une association espagnole sans but lucratif dirigée par la municipalité de Lloret de Mar, la mairie d’Aranjuez (par l’intermédiaire de la Fondation Aranjuez Paisaje Cultural) et le Laboratoire du patrimoine, de la créativité et du tourisme culturel de l’Université de Barcelone ; son but essentiel est la promotion, la valorisation et la diffusion des jardins historiques.

Les membres du  comité scientifique de l’IEJH représentent des entités telles que l’ICOMOS[3], l’UNESCO, l’Alliance des paysages culturels du patrimoine mondial, la Société allemande pour l’art des jardins et la culture du paysage, l’Association polonaise d’architecture de paysage, la Société polonaise de dendrologie[4], l’Association des ingénieurs et horticulteurs de Pologne, l’association européenne Paysage et patrimoine sans frontière, l’Institut Européen de Jardins et Paysages, la Fondazione Nazionale Carlo Collodi, la Fondazione Benetton Studi Ricerche, l’Institut d’études madrilènes, le Conseil national pour l’environnement et le développement durable du Portugal.

Ce comité collabore avec l’Université de Grenade, l’Université de Lisbonne, l’Université de Barcelone et l’Université Paris Panthéon-Sorbonne.

De nombreux jardins d’Europe sont liés à des palais royaux, à des châteaux, à des monastères, à des résidences de la noblesse voire de la bourgeoisie, à tous les centres décisionnels de ceux qui ont façonné notre continent. A différents moments de l’histoire, les métiers autour de l’aménagement paysager se sont développés ; la culture du jardin, les plantes, les formes de parterre, la préservation des espèces et leur transmission à travers les livres ont montré l’existence d’une culture européenne commune, tout en jetant un autre éclairage sur la créativité humaine, et sur les échanges mutuels. La valeur artistique de ces jardins dépasse la botanique et le paysage ornemental pour mettre en exergue le prestige des personnalités historiques et des différents Etats ; ainsi s’expliquent les parcs botaniques et jardins postcoloniaux liés à l’expansion européenne dans le monde, à l’époque des Découvertes (XV-XVII° siècles) et à l’époque du Colonialisme (XIX-XX° siècles).

En cliquant sur le lien ci-dessous :
Jardins REJHIS | Route européenne des jardins historiques (europeanhistoricgardens.eu)
vous pourrez découvrir une carte des jardins, leur emplacement et une description de chacun d’eux. Bonne route !


[1] Ce programme est régi par un accord partiel élargi auquel participent le Conseil de l’Europe, la Commission européenne et une trentaine d’Etats. L’IEJH est le quarantième itinéraire culturel, certifié en octobre 2020.

[2] Réuni à Florence le 21 mai 1981, le Comité International des Jardins Historiques a décidé d’élaborer une charte relative à la sauvegarde des jardins historiques, qui portera le nom de cette ville.

[3] L’ICOMOS est un organisme international interprofessionnel qui se consacre à la conservation et à la protection des monuments, des ensembles et des sites du patrimoine culturel et à promouvoir la théorie, la méthodologie et la technologie appliquées à la conservation, la protection et la mise en valeur des monuments et des sites. Il constitue un réseau d’experts et bénéficie des échanges interdisciplinaires de ses membres qui comptent parmi eux des architectes, des historiens, des archéologues, des historiens de l’art, des géographes, des anthropologues, des ingénieurs et des urbanistes. Les membres de l’ICOMOS concourent à la préservation du patrimoine et au progrès des techniques de restauration et à l’élaboration de normes pour tous les biens du patrimoine culturel immobilier : bâtiments, villes historiques, jardins historiques, paysages culturels et sites archéologiques. (Source : ministère français de la culture)

[4] Science de reconnaissance et de classification des arbres.

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