Quelles capitales européennes de la culture en 2028 ?

 

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Histoire du titre

En 1985, à l’initiative de Mélina Mercouri et de Jack Lang, alors ministres de la culture respectivement de Grèce et de France, naît le titre de Ville européenne de la culture qui deviendra Capitale européenne de la culture en 1999.

Les objectifs poursuivis permettent de :

  • mettre en exergue les richesses et la diversité des cultures en Europe ;
  • célébrer les caractéristiques culturelles partagées par les Européens ;
  • développer le sentiment d’appartenance à un espace culturel commun ;
  • faire prospérer les villes candidates, grâce à la culture.

L’expérience montre que le titre, véritable label, est une excellente occasion pour :

  • redynamiser les villes ;
  • développer davantage le profil international des communes concernées ;
  • modifier l’image des villes aux yeux des habitants ;
  • insuffler une nouvelle vie culturelle ;
  • stimuler le tourisme.

Les financements européens sont conséquents ; l’Union européenne exige donc des villes lauréates la rédaction de rapports et bilans très précis ; les capitales européennes de la culture ont sans doute permis à de nombreux touristes européens de découvrir les richesses des plus belles villes du continent mais les rapports livrent souvent des conclusions mitigées sur la participation de ce label au renforcement de l’intégration européenne, peu de villes semblant attachées à la dimension européenne de l’évènement.

L’UE attendait, notamment, plus de coopération pérenne entre les villes lauréates ; un rapport annuel d’évaluation sur l’organisation des événements permet donc de vérifier si la dimension européenne est réellement prise en compte, pour devenir maintenant un critère incontournable dans la sélection.

Depuis 2009, deux villes au moins se partagent le label : l’une issue d’un “ancien” Etat membre, l’autre d’un “nouveau”. Pour 2028, nous savons déjà qu’il s’agit de la France et de la République tchèque. A ces deux lauréates peut s’ajouter une troisième, issue d’un pays tiers, par exemple un pays membre de l’AELE[1] ou un pays candidat à l’adhésion à l’UE ; en 2028, c’est un pays candidat qui a été sélectionné : la Macédoine du Nord et sa capitale Skopje.

 

Choix en France pour 2028

Neuf villes étaient candidates : Montpellier, Rouen, Amiens, Bastia, Bourges, Reims, Clermont-Ferrand, Nice et Saint-Denis. Du 27 février au 3 mars 2023 ces villes ont été évaluées selon des critères fournis par les institutions européennes comme la contribution du label au développement à long terme de la ville, le contenu culturel et artistique, la dimension européenne, la capacité des villes candidates à tenir leurs engagements, l’implication de la population locale et de la société civile dans le projet, le budget et le plan de gestion.

Vendredi 3 mars 2023 Bourges, Clermont-Ferrand, Montpellier et Rouen ont été présélectionnées ; l’une de ces quatre villes recevra le prestigieux label déjà attribué en France à Paris (1989), Avignon (1999), Lille (2004) et Marseille (2013).

La ville sélectionnée sera connue en décembre 2023.

 

En 2023 :

Pour mémoire, trois cités européennes ont le titre de Capitale européenne de la culture : Veszprém pour la Hongrie, la cosmopolite Timisoara en Roumanie et Eleusis[2] (ou Elefsina) près d’Athènes en Grèce.


Sources


[1] L’Association européenne de libre-échange (AELE) est une organisation intergouvernementale qui vise à promouvoir le libre-échange et l’intégration économique au profit de ses quatre Etats membres que sont l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Ces quatre pays, comme ceux candidats à l’adhésion à l’UE pourront détenir le titre en 2024, 2028, 2030 et 2033

[2] Timisoara et Eleusis étaient sélectionnées pour 2021 ; mais à cause de la pandémie du Covid-19, ces deux villes n’ont pas pu organiser de manifestations culturelles, déplacées de 2021 à 2023.

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