Témoignage Erasmus+ de Sara Demeron-Dupré

© Sara Demeron Dupre

Depuis des années j’ai en tête de partir étudier à l’étranger quitte à ne pas rentrer. J’ai beau aimer la France de tout mon cœur, mes envies et ma soif de découverte me poussent à partir à l’aventure loin de chez moi. L’Erasmus a été une de mes meilleures décisions jusqu’à présent…

Malheureusement, l’arrivée de cette pandémie mondiale de covid-19 a changé les plans de plus d’une personne et beaucoup ont vu rêves et projets réduits en poussière. Mais, cela a aussi apporté du bon, puisque sans cette crise sanitaire, je me dis que mon Erasmus en Bulgarie n’aurait peut-être pas été si intense.

Contrairement aux rumeurs sur l’Erasmus, les cours sont assurés et les crédits d’étude ne sont pas attribués. Attention de ne pas se reposer sur ses lauriers comme le font certains.

Quand on est étudiant Erasmus, il peut nous arriver de rencontrer des gens qui nous raconteront leur vie tout entière, des gens qui auront plein de questions à nous poser, des gens qui nous feront découvrir leur pays, leur ville, leur village ou encore leur métier. Aussi, nous construirons une famille avec qui les liens sont si forts que, ni la distance, ni le manque, ne peuvent les détruire. Cette famille avec qui nous allons passer des soirées et des nuits entières à faire la fête jusqu’à regarder un magnifique lever de soleil. Cette famille qui sera là pour les sourires comme pour les coups de blues. Parce qu’en Erasmus, le corps vit en 5 à 10 mois autant d’émotions qu’il est possible de vivre dans toute une vie, des rires aux pleurs, de la peur à la confiance ou encore de la méfiance à l’amour. Ce petit corps parti en aventure reviendra grandi. Grandi par tous ces freetours en voyage à Kotor, Tirana, Bucarest, Belgrade, Istanbul, Athènes, et Sofia. Grandi par la découverte de toutes ces sociétés et leurs cultures. Grandi en souvenirs tellement nombreux que les dossiers photos demandent plus d’espace de stockage. Une expérience exceptionnelle !

En Bulgarie nous vivions normalement et notre moral était au top de sa forme. Les mois passés là-bas ne peuvent que rester gravés dans nos corps tant l’intensité de l’expérience nous a liés et envahi l’esprit. Mes colocs sont devenues mes sœurs. Nous étions une Galicienne, une Madrilène et une Française dans un Pisiño (un petit appartement), notre chez nous !

C’est vrai que l’expérience Erasmus ne plaît pas à tous mais je ne connais personne de cet Erasmus qui soit rentré plus tôt ou dégoûté d’être parti. Au contraire, laisser Sofia derrière a été un coup de poignard en plein cœur.

Erasmus d’un semestre à Sofia en Bulgarie – Sara Demeron-Dupré

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