Académie de Limoges : ERASMUS+ au service d’une vraie dynamique en faveur de la mobilité européenne

© Erasmus+

Pour l’année scolaire 2023-2024 ce sont 650 000 euros qui vont être affectés dans l’académie de Limoges au titre du programme ERASMUS+[1] à des projets de mobilité européenne tant au profit des élèves de l’enseignement scolaire et professionnel que des personnels encadrants. Soit un budget multiplié par deux et demi par rapport à l’année scolaire 2022-2023 et qui pourrait même atteindre le million d’euros à la rentrée 2024.

Une telle dynamique, qui voit aujourd’hui près de 30 % des établissements du Limousin inscrits dans la démarche, s’appuie largement sur les perspectives ouvertes par ce programme pour la période 2021-2027, avec une augmentation de 80 % des crédits affectés à la France, la volonté d’en élargir les publics et la mise en place de nouveaux outils pour en simplifier l’accès et faciliter la gestion des projets.

Mais elle est aussi le fruit de la stratégie et du travail de déploiement engagés par la DAREIC (Délégation académique aux relations européennes et internationales et à la coopération) dans l’académie pour, en profitant de ce nouveau contexte, renouveler et renforcer son action.

La procédure d’accréditation, instaurée notamment par le programme Erasmus+, permet désormais aux établissements scolaires d’accéder plus facilement au dispositif et de conduire des projets avec une garantie de financement sur toute la durée du programme.

C’est ainsi qu’à ce jour, 25 établissements, notamment les plus grosses cités scolaires, ont leur propre accréditation qui leur permet de développer des actions sur plusieurs années.

En parallèle, le rectorat bénéficie depuis 2021 de deux accréditations organisées en consortia, une dans le domaine de l’enseignement scolaire, l’autre dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnels.

La volonté affichée de la DAREIC est de faire de ces deux consortia de véritables incubateurs, en accompagnant les établissements dans la gestion et le financement de premiers projets de mobilité et de les aider à franchir le pas de leur propre accréditation.

Pour cette rentrée 2023, 23 établissements d’enseignement scolaire du secondaire ainsi que 17 lycées professionnels participent à ces deux consortia, avec à la fois la possibilité de se lancer dans une première réalisation, de développer en interne une culture de gestion propre au programme ERASMUS+ et de s’appuyer sur un véritable travail en réseau.

La DAREIC, forte d’une équipe de sept chargés de mission[2] conduit également à l’attention de l’ensemble des établissements toute une politique d’information, d’appui, d’expertise et d’accompagnement : modules de formation, retour et partage d’expériences, mise en place d’un réseau de référents, aide aux appariements… Le rectorat a développé pour ce faire des accords de partenariat avec certains pays européens : Allemagne, Danemark, Espagne (Canaries), Italie, Luxembourg, Roumanie et propose également aux établissements de s’appuyer sur les structures locales de jumelage pour concrétiser certains projets.

Les projets ERASMUS+ dans les établissements du premier ou du second degré se concrétisent essentiellement au travers de voyages thématiques de groupes d’élèves auprès d’un établissement d’accueil, avec, majoritairement, réciprocité avec la structure partenaire. Pour autant les projets construits autour de mobilités individuelles sont aussi éligibles au programme ERASMUS+ et se développent petit à petit avec des formats de 1 à 3 mois selon les destinations. Et il est tout aussi possible de bâtir des projets de mobilité virtuelle ou mixte avec une alternance entre activités de rencontres et séquences à distance.

Pour les lycées professionnels, les mobilités se jouent le plus souvent autour de stages de 15 jours en immersion afin de donner une dimension internationale aux parcours de formation des élèves.

Les financements Erasmus permettent aussi la mise en place de projets de mobilité pour les personnels, pour des stages visant les échanges d’expérience et le partage des pratiques, en favorisant le plus possible une logique inter catégorielle. Mais ils peuvent également revêtir la forme de séjours préparatoires à des mobilités d’élèves.

Pour l’académie de Limoges, les enjeux à venir sont désormais tracés : déployer plus avant le dispositif dans les collèges, notamment les petits collèges ruraux, conforter la dynamique lancée au travers du consortium avec les lycées professionnels, ouvrir les écoles primaires à la réalisation de mobilités Erasmus+.

L’ambition est claire : permettre à tous les élèves et ce dès le plus jeune âge, de s’ouvrir sur le monde et d’intégrer à terme la mobilité internationale comme un élément indissociable de leur parcours scolaire et de formation.


[1] agence.erasmusplus.fr

[2] ac-limoges.fr

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